L’Histoire du refuge

Autrefois, le massif de Coquibus abritait de grandes fermes : la ferme du Coquibus, la ferme du Mont Rouget et celle des Grandes Vallées. Celles-ci vivaient d’élevage d’ovins et de culture dans les plaines.

Dans l’histoire de Milly-la-Forêt « Fermes et Écarts », il n’existe pas de hameau à proprement parler dans la commune. Il n’y a que sept fermes et quelques écarts : Le Tertre, Le Corbeau, Le Paly, La Grange-Rouge, Le Coudreau, Coquibut, et enfin Saint-Georges.

 Il ne faut pas s’imaginer ce secteur comme une forêt touffue mais plutôt, comme une terre pauvre de culture et d’élevage. Pauvre, parce-qu’il ne pousse pas grand chose dans le sable. Une légende, trouvée sur un site internet,raconte qu’en l’année 995 les arbres s’enflammaient dans les champs sous les rayons du soleil. Il parait que ce phénomène se produisit également en l’année 1800. (http://milly91490.blogspot.fr/2009/12/incendie-coquibus.html)

Pourquoi : Coquibu, Coquibut, Coquibus ? 

Coquibu, lieu-dit de la commune de Milly est un vaste plateau autrefois en culture. Au milieu s’élevait une ferme abandonnée vers 1880.

Etienne Cochin l’acheta en 1807 à Jean-Nicolas Mordillac, marchand à Paris. Jacques Lutrat, notaire à Linards (87130) suppose qu’Etienne Cochin était d’une vieille famille milliacoise, un Julien Cochin étant mort à Milly-la-forêt en 1545. Le premier cadastre (1815) donne “COQUIBU”. Les cartes d’Etat-Major de l’ancien Service Géographique de l’Armée, antérieures à 1950, mentionnent “COQUIBU”. C’est à partir de 1953, sur la feuille au 1/50 000è en couleurs et éditée par l’Institut Géographique National que l’on trouve, pour la première fois, l’appellation “COQUIBUS” avec un S.

Coquibus, nous dit Jacques Lutrat, doit très certainement son nom à un type de personnage. Coquibus, Gorgibus, Gougibus, Bornibus paraissent être d’anciens sobriquets de latin macaronique, plus ou moins ironiques. Coquibus, sobriquet signifiant ‘’sot’’, niais en ancien français, tiré de coq avec une terminaison à consonance latine. Pour Paul Lebel, dans ‘’Les noms de personnes’’, ce serait peut-être des étudiants qui auraient imaginé, par plaisanterie, les terminaisons en ‘’-ibus’’, empruntées aux datifs latins ; le mot rasibus date du XIVe siècle ; la finale ‘’-ibus’’ remplace à cette époque ‘’-art’’ dans coquart pour donner ‘’coquibus’’ (niais).

Pour Paul Lebel, dans ‘’Les noms de personnes’’ : Ce sont peut-être des étudiants qui auront imaginé, par plaisanterie, les terminaisons en ‘’-ibus’’, empruntées aux datifs latins ; le mot rasibus date du XIVe siècle ; la finale ‘’-ibus’’ remplace à cette époque ‘’-art’’ dans coquart pour donner ‘’coquibus’’ (niais) devenu nom de personne …

En 1968, la section Horizons des Amis de la Nature, anciennement située dans la forêt de Sénart, fut déplacée dans la forêt des Trois Pignons. Le bâtiment de la ferme du Coquibus, abandonné depuis des années, est en ruines, sur un site classé.  Nos anciens se retroussent les manches pour le rénover et pouvoir y accueillir les adhérents ainsi que les randonneurs de passage.


Article d’André Jobert en 1985


Ouverture de la FERME DE COQUIBUS

Article du Monde du 30 septembre 1970

lien : https://www.lemonde.fr/archives/article/1970/09/30/la-ferme-de-coquibus-dans-la-foret-de-fontainebleau_2673280_1819218.html